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le petit journal singulier

L' hospitalité ou l'art de recevoir et être reçu(e) au fil des siècles.

L' hospitalité ou l'art de recevoir et être reçu(e) au fil des siècles.

Recevoir et être reçu est un art codifié, reflet des valeurs d'une époque. Ce petit parcours - non exhaustif - met en lumière quelques pratiques d'hospitalité selon les époques. 

DURANT LA GRÊCE ANTIQUE.

L'hospitalité (Xenia) est une obligation morale et religieuse perçue comme un devoir sacré envers les dieux, en particulier Zeus Xenios, le protecteur des hôtes. Accueillir des étrangers ou des voyageurs est non seulement un acte de bienveillance mais aussi un signe de piété. Refuser l'hospitalité revient à offenser les dieux.

L'hôte doit fournir un espace séparé pour dormir, souvent une simple couchette ou un lit rudimentaire. Les repas sont simples mais nourrissants, composés de pain, d'olives et de vin.

Les maisons riches disposent de salles de bain rudimentaires avec des bassins pour les ablutions.  Des bassines d'eau et des serviettes sont proposées aux invités pour se laver les mains et les pieds, un rituel de purification. Les latrines extérieures sont partagées et dans les maisons plus aisées, des pots sont disponibles pour un usage plus privé. Les huiles parfumées utilisées pour le corps et les cheveux sont un luxe réservé aux invités de haut rang.

  • Ce qui se fait

Hôtes : offrir des vêtements propres en cas de besoin et organiser un repas en l'honneur de l'invité.

Invités : participer aux rites religieux ou sacrifices avant le repas et divertir l'hôte en racontant des histoires ou des nouvelles de voyage 

  • Ce qui ne se fait pas 

Hôtes : refuser l'hospitalité ou poser des questions intrusives à l'invité avant de lui avoir offert un accueil chaleureux.

Convives : critiquer la nourriture offerte ou perturber l'harmonie en comportant de façon bruyante ou de manière irrespectueuse

DURANT LA ROME ANTIQUE

Les banquets romains sont des occasions de démonstration de richesse et de pouvoir. Ils reflètent le rang social de l'hôte et servent souvent à tisser des alliances politiques et économiques. Les discussions philosophiques, politiques ou littéraires animent ces rassemblements.

Les riches romains disposent de chambres d'hôtes dans leurs villas et offrent à leurs invités des lits somptueux ou des divans pour s'allonger pendant le repas. Des thermes privés sont mis à disposition pour se laver, accompagnés d'huiles et de serviettes. Les toilettes privées, souvent décorées, font partie intégrantes de l'hospitalité pour montrer le confort et le statut de l'hôte.

  • Ce qui se fait  

Hôtes : proposer une grande variété de mets, organiser des divertissements, veiller au confort des invités.

Convives : arriver à l'heure fixée, complimenter les plats et participer aux discussions avec tact et intelligence  

  • Ce qui ne se fait pas

Hôtes : Ignorer les préférences alimentaires des invités riches ou influents.

Convives : Refuser les mets offerts, monopoliser la conversation ou interrompre l'hôte

DURANT LA CHINE ANTIQUE

L'hospitalité en Chine antique est profondément influencée par les philosophies confucéennes, taoistes et boudhistes. Ces traditions insistent sur le respect des héirarchies sociales et des rites de courtoisie, faisant de l'accueil des invités une pratique où le respect des invités reflète le statut social et moral de l'hôte. 

Recevoir un invité est une marque d'honneur et une opportunité de démontrer la vertu et la générosité de l'hôte. Les repas sont une démonstration de respect et de générosité. Offrir du thé est un acte fondamental d'hospitalité.

Les riches familles chinoises disposent de chambres séparées pour les invités.  La décoration est modeste mais harmonieuse, souvent inspirée par les principes taoïstes, mettant l'accent sur la simplicité et l'équilibre.

Les invitées reçoivent des serviettes chaudes et des bassins d'eau chaude pour se laver les mains, le visage et les bras, un geste important pour purifier physiquement et symboliquement l'invité. La qualité et l'apparence de la serviette reflètent le soin et l'attention apportés à l'hôte. Certaines maisons luxueuses disposent d'espaces réservées aux ablutions avec baignoires en pierre ou céramique et de latrines couvertes à l'intérieur de la demeure ou dans une annexe, équipées de siège en bois ou en pierre. Des produits d'hygiène, linges ou papier (précurseur du papier de toilette moderne) sont fournis.

  • Ce qui se fait

Hôtes : accueillir avec chaleur et respect, proposer un repas avec des mets rares, fournir des serviettes chaudes et de l'eau pour se laver avant et après le repas

Convives : complimenter la générosité de l'hôte, apporter un cadeau (thé, fruit ou objet symbolique.  

  • Ce qui ne se fait pas 

Hôtes : servir des plats insuffisants, mal préparés; offrir un hébergement inadéquat à un invité de rang supérieur

Convives : refuser les plats offerts, manquer de respect envers les rites

AU MOYEN-AGE EN EUROPE

L'hospitalité médiévale est fortement hiérarchisée et influencée par les valeurs religieuses. Accueillir des voyageurs est considéré comme un devoir chrétien et les banquets sont des démonstrations de pouvoir et de générosité.

Les repas sont fastueux et abondants. Les convives sont assis sur de grands bancs, d'un seul côté de la table.

Les invités de rang noble sont logés dans des chambres avec des lits rembourrés de paille ou de plume alors que les invités plus modestes dorment souvent dans des dortoirs ou directement dans la grande salle sur des tapis ou des bancs.  Les Les pots de chambre étaient courants dans les chambres privés. Les invités utilisaient des garderobes (latrines percées dans les murs des châteaux). 

le festin - bibiliothèque nationale de France
  • Ce qui se fait. 

Hôtes : placer les invités selon leur rang social, respecter la prière avant le repas, s'essuyer sur la nappe, manger avec les doigts.

Convives : apporter un présent symbolique

  • Ce qui ne se fait pas : manger avant que la prière ne soit dite ou parler la bouche pleine.

DURANT LA RENAISSANCE EN EUROPE.

Cette période marque une quête d' harmonie et de raffinement.

Les repas sont des expériences artistiques et intellectuelles.  Les tables se parent de nappes somptueuses, d'argenterie et les arts de la table répondent à des règles précises. Erasme de Rotterdam rédige le premier manuel des bonnes manières qui  fait alors autorité. Fourchettes et chaises font maintenant partie du quotidien. Le linge de table est parfumé à l'eau de rose.

Les invités dorment dans des chambres aménagées. Des pots de chambre décoratifs sont mis à disposition dans les chambres ou les alcôves proches des salles de réception. Les pots de chambre sont généralement accompagnés d'accessoires luxueux, de parfums et de fleurs pour masquer les odeurs. L'accès à des lieux d'aisance sont un signe de respect envers les invités.  

  • Ce qui se fait :

Hôte : respecter l'ordre des plats à la française, offrir des couverts et des serviettes à chaque invité (une nouveauté importée d'Italie), engager des conversations intellectuelles pendant le repas.  

Convives : s'habiller de façon étudiée et adaptée à son rang par respect des hôtes,  offrir un cadeau symbolique  (livre ou objet d'art) 

  • Ce qui ne se fait pas 

Poser les coudes sur la table, montrer de l'impatience, parler de sujets inappropriés (sujets privés, politiques, religieux ou liés à la santé) ou montrer des signes d'ivresse, parler de besoins intimes.

AU 18ÈME SIÈCLE EN EUROPE

Le 18ème siècle est marqué par les Lumières et l'essor de la bourgeoisie. L'hospitalité devient un art de vivre. Recevoir des invités, qu'il s'agisse de proches, de voyageurs ou de figures influentes est une occasion de montrer son raffinement, sa richesse et son ouverture intellectuelle. Les salons littéraires et philosophiques sont des lieux de réception. Les hôtes, souvent des femmes influentes, organisent des discussions intellectuelles autour de diners légers. La conversation est primordiale.

Les demeures aristocratiques et bourgeoises disposent généralement de chambres d'invités aménagées avec soi et séparées des quartiers privés de la famille. Un plateau avec une carafe d'eau et un verre était souvent laissé à disposition, un luxe à l'époque. Les invités disposaient de linge propre, de bassine d'eau chaude pour se laver et luxe ultime de savon parfumé. Les pots de chambre étaient une norme pour les invités quelle que soit la richesse de la maison. Ces pots dans les demeures aristocratiques et bourgeoises étaient dissimulés dans des meubles élégants ou dans des commodes d'aisance pour préserver l'esthétique de la pièce. Les domestiques étaient chargées de vider et nettoyer les pots quotidiennement. Certaines maisons luxueuses commencent à disposer de latrines modernes, situées dans des annexes ou des zones discrètes. et reliées à des systèmes d'évacuation rudimentaire. 

Lecture dans un salon - Jean-François de Troy - Souper chez le prince de Conti au Temple. 1766. Michel Barthélémy-Ollivier (collections privées)
  • Ce qui se fait : 

Hôtes : inviter des convives variés pour stimuler les conversations, offrir un repas léger suivi d'un dessert raffiné, servir les dames en premier.

Convives : offrir des cadeaux raffinés (livres ou douceurs), faire preuve de courtoisie, contribuer à la qualité des discussions  

  • Ce qui ne se fait pas 

Evoquer des sujets considérés grossiers ou inappropriés comme les finances personnelles ou la politique. Quitter la table, sauf si cela était vraiment nécessaire. 

AU 19ÈME SIÈCLE EN EUROPE

Le 19ème siècle est marqué par l'étiquette victorienne qui impose des normes rigoureuses dans tous les aspects de la vie sociale.  L'hospitalité et les réceptions obéissent à des règles précises symboles de respectabilité et de raffinement, reflets du statut et du raffinement des hôtes.

Les repas sont minutieusement structurés en plusieurs services selon un ordre crucial.  Les codes vestimentaires sont extrêmement stricts. Les jardins d'hiver permettent de recevoir dans l'intimité.

Les maisons bourgeoises incluent désormais des chambres spécialement aménagées pour les invités. Ces pièces sont décorées avec soin. Dans les demeures les plus riches et modernes, des salles de bain privatives avec baignoire en fonte émaillée et eau courante apparaissent. Les premières toilettes à chasse d'eau font leur apparition. 

  • Ce qui se fait : 

Hôtes : envoyer par écrit une invitation, accueillir avec raffinement, organiser des repas élaborés

Convives : répondre rapidement et par écrit à l'invitation, arriver ponctuellement mais pas trop tôt 

  • Ce qui ne se fait pas 

Hôtes : négliger les détail

Convives : s'attarder quand la fin de la réception a été subtilement indiquée

AU 20ÈME SIÈCLE EN EUROPE

Le 20ème siècle marque une évolution significative dans les normes d'hospitalité.  Durant la première partie de ce siècle, au sein des cercles aristocratiques et bourgeois, les diners restent formels, avec des repas assis organisés en plusieurs services. Les invitations formelles restent la norme pour les diners, les bals. L'électricité, le chauffage et l'eau courante améliorent considérablement le confort. Les chambres d'amis sont standardisés dans les grandes demeures avec installation de lavabos et parfois de salles de bain attenantes. Les toilettes pour invités deviennent plus courantes dans les maisons bourgeoises, reflétant les progrès sanitaires.

La réception. peinture Jean Béraud (collection privée)

Après la seconde guerre mondiale, avec l'essor des classes moyennes, l'hospitalité se généralise et devient plus décontractée. Les diners traditionnels laissent place à des buffets ou cocktails, où les invités se servent eux-mêmes. Les repas deviennent plus simples influencés également par d'autres cuisines. Les chambres et toilettes pour les invités se généralisent dans les maisons et les appartements modernes. 

Dans notre société actuelle, les échanges et réceptions sont bien plus informels et bien moins codifiés. Certaines valeurs restent toutefois essentiels : offrir une attention particulière à ses invités (ou à ses hôtes), recevoir avec chaleur et générosité et soigner les détails qui font toute la différence.

Et parce que le bien-être de vos invités est une priorité absolue, vous penserez à mettre à leur disposition Eau Belles Toilettes ou Elixir Bien Elevé accompagné de Savon de Belle Façon. Les petits détails qui font toute la différence et marqueront vos convives =:)

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à lire pour en savoir plus sur le sujet :

BNF la vie quotidienne au moyen-âge https://essentiels.bnf.fr/fr/histoire - Le monde des salons" Antoine Lilti - le monde/m-styles/alarenaissancelerepasestunspectacle